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Test de Thomas : Protocole et interprétation des résultats

Test de Thomas | Protocole et interprétation [Guide]

L'essentiel à retenir

Le test de Thomas évalue la raideur des fléchisseurs de hanche, distinguant l'ilio-psoas du droit fémoral. Il est crucial pour corriger les déséquilibres posturaux et soulager les douleurs lombaires. Une cuisse qui décolle de la table signale une contracture significative.

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L'essentiel à retenir : le test de Thomas isole et évalue la raideur des fléchisseurs de hanche, distinguant l'ilio-psoas du droit fémoral. Ce diagnostic est crucial pour corriger les déséquilibres posturaux et soulager les douleurs lombaires. Une cuisse qui décolle de la table signale une contracture significative, un indicateur clé à compléter par d'autres tests physiques et évaluations.

Vos douleurs lombaires récurrentes dissimulent souvent une raideur des fléchisseurs que le test de Thomas permet d'identifier avec précision. Cet examen clinique isole les tensions musculaires spécifiques pour expliquer concrètement vos limitations de mobilité. Une analyse rigoureuse du protocole et de ses résultats vous donnera les clés pour cibler l'origine exacte du blocage.

Le protocole du test de Thomas : pas à pas

Positionnement du patient pour le test de Thomas sur table d'examen

La version standard pour évaluer les fléchisseurs de hanche

Le patient s'allonge sur le dos, en position de décubitus dorsal sur la table. L'examinateur ramène alors l'un des genoux du patient vers sa poitrine. C'est le point de départ strict.

L'objectif principal consiste à plaquer le bas du dos contre la table. Cela permet de neutraliser efficacement la bascule pelvienne antérieure. Votre observation se focalise sur la jambe libre.

La variante modifiée pour plus de précision

Pour cette variante, le patient s'assoit au bord de la table. Il s'allonge ensuite en ramenant simultanément les deux genoux vers sa poitrine.

Le patient laisse descendre lentement une seule jambe dans le vide. Cette méthode spécifique isole plus finement les tensions musculaires réelles. Le test de Thomas gagne ainsi en fiabilité.

  • Le bas du dos se creuse.
  • La hanche de la jambe testée part sur le côté (abduction).
  • Le patient compense en se penchant.

Décrypter les résultats : que nous dit vraiment le test ?

Test positif ou négatif : le premier verdict

Un test négatif confirme une bonne mobilité. La cuisse reste plaquée sur la table avec le genou fléchi à environ 80°.

Un test positif indique une raideur. Si la cuisse décolle, cela signale une contracture évidente des fléchisseurs de la hanche.

Identifier le muscle responsable de la raideur

Le test permet d'aller plus loin en ciblant précisément le muscle en cause grâce aux variations observées.

Signe observéMuscle(s) suspecté(s)Ce que ça signifie
Cuisse décollée, genou fléchi > 80°Ilio-psoasLe fléchisseur principal est raccourci.
Cuisse à plat, genou étendu < 80°Droit fémoralLe muscle antérieur de la cuisse est tendu.
Cuisse en abductionTenseur du fascia lataTension latérale. Confirmer avec le test d'Ober.

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Tableau récapitulatif pour interpréter les résultats du test de Thomas et identifier les muscles raides

Implications, fiabilité et précautions

Un résultat positif n'est pas anodin. Il a des conséquences concrètes, mais il faut aussi connaître les limites de ce test.

Conséquences d'une raideur des fléchisseurs de la hanche et précautions à prendre pour le test de Thomas

Conséquences d'une raideur des fléchisseurs

Ignorer une tension de l'ilio-psoas, c'est s'exposer aux douleurs lombaires chroniques et à une hyperlordose marquée. Pire, cette raideur est souvent un facteur aggravant dans le syndrome de l'essuie-glace.

Pour l'athlète, ce manque de souplesse bride directement la performance. C'est un point clé dans de nombreux tests physiques et évaluations.

Fiabilité du test et contre-indications

La précision du diagnostic a évolué. Si une étude de 2006 montrait une faible fiabilité, une étude plus récente de 2021 a validé la version modifiée.

Contre-indications à respecter :

  • Prothèse totale de hanche (absolue)
  • Suspicion de fracture (absolue)
  • Instabilité lombaire aiguë (relative)
  • Lésion musculaire récente des fléchisseurs (relative)

Ce bilan de mobilité s'impose comme un outil de diagnostic incontournable pour les professionnels. Au-delà de la simple détection de raideurs, le test de Thomas permet d'orienter précisément le travail de correction posturale. L'intégrer à une routine d'évaluation optimise la performance sportive et prévient efficacement les pathologies lombaires chroniques.

En quoi consiste exactement le test de Thomas ?

Le test de Thomas est une évaluation clinique standardisée utilisée pour mesurer la flexibilité des muscles fléchisseurs de la hanche. Il permet principalement de détecter une rétraction ou une raideur de l'ilio-psoas, du droit fémoral ou du tenseur du fascia lata (TFL). En pratique, ce test observe la capacité du patient à maintenir une jambe en extension complète sur une table d'examen tout en fléchissant l'autre hanche vers la poitrine. Son objectif est de différencier les tensions musculaires qui peuvent altérer la posture et la mécanique du bassin. C'est un outil de diagnostic essentiel pour comprendre l'origine de certaines douleurs lombaires ou limitations de mouvement chez le sportif comme chez le patient sédentaire.

Pourquoi associe-t-on souvent ce test à la flexibilité du psoas ?

On associe ce test au psoas car l'ilio-psoas est le principal fléchisseur de la hanche et le muscle le plus souvent impliqué lors d'un résultat positif. Lorsque ce muscle est trop court ou contracté, il empêche la cuisse de reposer à plat sur la table, créant une flexion involontaire de la hanche. Cependant, le test de Thomas est plus complet que cela. Il permet aussi d'isoler le droit fémoral (un muscle de la cuisse) : si la cuisse touche la table mais que le genou ne peut pas fléchir à 90 degrés, c'est ce muscle qui est en cause, et non le psoas.

Que signifie un signe du psoas positif lors de l'examen ?

Un signe positif indique une absence de souplesse pathologique. Concrètement, si la face postérieure de la cuisse ne reste pas en contact avec la table lorsque vous ramenez l'autre genou à la poitrine, le test est positif. Cela signifie que vos fléchisseurs de hanche sont rétractés et tirent sur le fémur ou le bassin. L'interprétation précise dépend de la réaction du membre inférieur. Une cuisse qui se soulève signale une tension de l'ilio-psoas, tandis qu'une déviation de la jambe vers l'extérieur peut indiquer une raideur du tenseur du fascia lata. Ce résultat positif valide la nécessité d'un travail d'étirement spécifique ou de thérapie manuelle.

Quels symptômes suggèrent une raideur nécessitant ce test ?

Un psoas trop raide se manifeste souvent par des douleurs dans le bas du dos (lombalgies), particulièrement en position debout prolongée, en raison de la traction exercée sur les vertèbres lombaires. Une hyperlordose, ou cambrure excessive des reins, est également un signe visuel fréquent d'une tension des fléchisseurs. Sur le plan fonctionnel, vous pouvez ressentir une limitation de l'extension de la hanche lors de la marche ou de la course, réduisant ainsi l'efficacité de la foulée. Des sensations de blocage dans l'aine ou des claquements articulaires sont aussi des indicateurs cliniques qui justifient la réalisation immédiate du test de Thomas.

Testez vos connaissances sur le test de Thomas

Question 1/5

Quel est l'objectif principal du test de Thomas ?

L'équipe Fit'Distance

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